Extrait de Nocturne du Chili

« Farewell : si je n’avais pas si mal au bide et si je n’étais pas aussi saoul, je me confesserais dans l’instant. Moi : ce serait un honneur pour moi. Farewell : ou je vous traînerais jusqu’aux toilettes et je vous enculerais une bonne fois pour toutes. Moi : ce n’est pas vous qui parlez, c’est le vin, ce sont ces ombres qui vous inquiètent. Farewell : ne rougissez pas, nous les Chiliens, nous sommes tous des sodomites. Moi : tous les hommes sont des sodomites, ils portent tous un sodomite dans l’architrave de l’âme, pas seulement nos pauvres compatriotes, et l’un de nos devoirs est de le dominer, d’en triompher, de nous mettre à genoux. Farewell : vous parlez comme un suceur de bites. Moi : je ne l’ai jamais fait. Farewell : ici nous sommes en lieu sûr, ayez confiance, ayez confiance, même pas au séminaire? Moi : j’étudiais, je priais et j’étudiais. Farewell : ici nous sommes en lieu sûr, ayez confiance, ayez confiance. »

Roberto Bolaño, Nocturne du Chili, trad. Robert Amutio, ed. Christian Bourgois, p. 67.

J’ai tenté une chronique du bouquin sur le site du FFC.

3 Réponses to “Extrait de Nocturne du Chili”


  1. 1 La buse 22/02/2008 à 19:31

    C’est quelle page déjà?

  2. 2 Anonymous 22/02/2008 à 19:39

    Surrealista y salvaje comme dit l’une de mes amies : on ne pourra pas lire Les détectives sauvages dans les prisons du Texas, parce que certain passage inciterait à l’homosexualité: http://diario.elmercurio.com/2008/02/17/al_revista_de_libros/revista_de_libros/noticias/0C332A23-46CF-452A-B7FB-BBAEBAA5C89A.htm?id={0C332A23-46CF-452A-B7FB-BBAEBAA5C89A}

  3. 3 Untel 22/02/2008 à 23:32

    Cher Buse, j’ai rajouté ça.Cher Anonyme, le génie humain est sans limite, j’en ai bien peur


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